La santé mentale en crise en période d’urgence climatique

octobre 10, 2025

La santé mentale durant les catastrophes, l’éco-anxiété et la résilience

Le 10 octobre, c’est la Journée mondiale de la santé mentale, avec le thème « Accès aux services de santé mentale lors de catastrophes et d’urgences ». La Fédération mondiale de la santé mentale et l’ONU soulignent que dans les situations de conflit, de catastrophe naturelle ou de crise sanitaire, l’accès aux services de santé mentale ne doit pas être vu comme un luxe, mais comme une priorité.

Ces situations d’urgence détruisent non seulement les infrastructures, mais elles fragmentent aussi les vies. Selon l’OMS, dans les situations d’urgence, environ 22 % des personnes touchées peuvent développer une dépression, de l’anxiété, un trouble de stress post-traumatique ou d’autres problèmes psychiatriques.

Toute crise, qu’il s’agisse d’une pandémie, d’une guerre, d’une inondation ou d’un cyclone, s’accompagne d’une urgence psychosociale. Si on ne se renforce pas mentalement, on risque d’être plus vulnérables à la catastrophe qu’à l’adversité.

Le lien entre le changement climatique et la santé mentale

Le changement climatique ne menace pas seulement les écosystèmes, il affecte aussi notre bien-être psychologique. Le terme « éco-anxiété » décrit l’angoisse, la peur ou l’inquiétude constante face à la détérioration de l’environnement. On a observé que les vagues de chaleur, les sécheresses, les incendies de forêt et d’autres phénomènes extrêmes augmentent les cas d’anxiété, d’insomnie, de découragement et de dépression.

Des enquêtes récentes montrent que plus de la moitié des jeunes se sentent impuissants face à la crise climatique et pensent que leurs gouvernements n’en font pas assez. À cela s’ajoute la solastalgie, une sorte de deuil environnemental qui touche particulièrement ceux qui ont vu leur environnement naturel transformé par des causes humaines ou par des catastrophes.

L’éco-anxiété n’est pas une pathologie, mais une réponse légitime à la préoccupation pour la planète. Mais si elle n’est pas traitée, elle peut devenir un facteur d’épuisement émotionnel qui freine l’action et l’espoir.

Prendre soin de nous pour mieux agir

Face à cette réalité, il est essentiel de reconnaître la santé mentale comme faisant partie intégrante de l’action climatique. On ne peut pas prendre soin de la planète si on n’apprend pas à prendre soin de nous-mêmes. Que peut-on faire face à cela ?

  • Reconnaître le mal-être : accepter l’angoisse environnementale est la première étape pour la gérer. Nommer ce qu’on ressent nous permet de chercher de l’aide et de le partager.
  • Renforcer les réseaux de soutien : participer à des groupes, des communautés ou des initiatives environnementales crée un sentiment d’appartenance et réduit le sentiment d’impuissance.
  • Pratiquer l’auto soin : intégrer des habitudes de repos, de respiration consciente, d’exercice physique ou de déconnexion numérique aide à garder l’équilibre émotionnel.
  • Garantir l’accès à un soutien professionnel : dans les situations d’urgence et de catastrophe, les services de santé mentale doivent être intégrés dès le début dans les réponses humanitaires et climatiques.
  • Intégrer la santé mentale dans l’adaptation au changement climatique : la résilience face au changement climatique n’est pas seulement technique ou économique. Elle dépend aussi du bien-être émotionnel et social des gens.

Prendre soin de son esprit n’est pas une distraction dans la lutte contre le changement climatique, c’est une partie essentielle de celle-ci. Ce n’est que si nous allons bien que nous pourrons soutenir l’action et l’espoir que cette période exige.

10 Billion Solutions et la communication comme outil de changement

Dans un monde qui se dirige vers 10 milliards d’habitants, la crise climatique et la crise mentale ne peuvent être abordées séparément. Chez 10 Billion Solutions, nous travaillons pour renforcer la communication sur la durabilité et le changement climatique d’un point de vue humain.

Grâce à l’université, à la formation et aux outils de communication, nous aidons les gens et les organisations à raconter des histoires qui créent des liens, de la résilience et de l’action.

Bien communiquer, c’est aussi prendre soin : prendre soin de l’esprit collectif qui soutient la transformation vers un avenir plus juste, plus vert et plus sain pour tous.

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